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Cachotteries

Cachotteries

L'aventure de « Cachotteries » a commencé, il y a plusieurs années, et m'a été inspirée par l'héroïne de mes romans : Hermione Montbaillard. Ce blog a ensuite évolué pour laisser place à des chroniques régulières, entre autres la publication d'un petit journal insolite, joyeusement titré « Le Canard déchaîné ».

Un si charmant petit village

En vacances en Alsace, les Montbaillard visitent la région. Gertrude II, leur nouvelle deux-chevaux, est vaillante malgré son grand âge. Contrairement à Hermione, Bélisaire aime bien conduire. Mais ce jour-là, il n'est guère en forme. Il est sept heures du soir et Gertrude II s'immobilise brutalement. 

- Je suis fatigué, déclare Bélisaire. Il faut absolument que je me repose. On va s'arrêter ici. Cette petite place déserte est plutôt charmante. Tans pis, pour une fois, nous n'irons pas à l'hôtel. Qu'en penses-tu, Hermione ?

- Oui, il vaut mieux être prudents. On ne va pas mourir de passer une nuit dans la voiture. Et puis, tu as raison, il est vraiment mignon, ce village.

Aussitôt dit, aussitôt fait. À peine installés, les deux époux s'endorment du sommeil du juste. Les vacances sont comme le travail, elles peuvent fatiguer. 

À son réveil, le lendemain matin, Hermione est estomaquée. Elle n'en croit pas ses yeux. La veille, il n'y avait personne autour d'eux. Et là, bizarrement, ils sont en plein cœur d'une foule, au beau milieu d'un marché.

- Mais c'est quoi, ce bazar ? s'écrie-t-elle, en tapant sur l'épaule de Bélisaire. 

Celui-ci semble tombé des nues. 

- C'est malin, nous sommes coincés ici à présent. Regarde, tous ces gens nous observent.

- N'ont-ils donc rien de mieux à faire ? Ils nous prennent pour des animaux de foire, ma parole ! En tout cas, ils ne vont pas nous admirer longtemps, répond Hermione. Allez viens, on part se promener, on récupérera Gertrude quand les étals auront enfin disparu. Finalement, il n'est pas aussi charmant que cela, ce village.

Dans la vie, il n'y a souvent qu'une seule réponse à nos interrogations ou à nos problèmes : l'adaptabilité. « Ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser », disait un courageux William nommé Shakespeare.

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