Passer l'amour à la machine

Quand on aime quelqu'un, on essaie de faire du mieux que l'on peut pour lui. Et Hermione en a parfaitement conscience. Mais de nature perfectionniste, elle pousse parfois le bouchon un peu loin. 

Elle n'ose pas encore passer son époux au karcher quand il rentre du travail. Dieu merci, elle se retient ! Elle se contente donc, chaque jour, de laver en machine les baskets de son homme, des baskets qui n'en demandent pas tant. Bizarrement, cela la rassure ! Il y a comme ça des rituels dans la vie qui nous font du bien. Ce matin, Bélisaire l'appelle au téléphone. Il est pourtant censé être en cours. 

- Hermione, il faut que tu viennes dare-dare au collège m'apporter une nouvelle paire de baskets. Les miennes ont perdu leurs semelles. Tu sais, c'est fragile ce genre de godasses. Elles ne résistent pas à tes traitements de choc !

- C'est vrai, tu as raison. C'est bête de dépenser autant d'argent pour des chaussures qui ne tiennent pas la route. Du coup, je vais t'acheter des baskets premier prix, répond une Hermione qui ne perd jamais pied.

C'est vrai, qu'en compagnie de monsieur Du-coup, les choses prennent souvent une tournure différente. Il met fin au suspense et, grâce à lui, on découvre le pot aux roses. Malheureusement, il est sur tant de lèvres qu'il en devient agaçant. Et face à ce chouchou de bien des propos, on ne peut que crier : « Encore vous, Monsieur Du-coup ! »